Camille Risi, chercheuse en météorologie dynamique et Sandrine Bony, directrice de recherche au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD-IPSL, CNRS-Ecole Polytechnique-ENS-Sorbonne université) publient un article de vulgarisation dans The Conversation.

Les nuages jouent un rôle crucial dans le climat. D’une part, ils refroidissent la Terre, en ne laissant passer qu’une fraction du rayonnement solaire. D’autre part, les nuages hauts la réchauffent, en contribuant à l’effet de serre. Les nuages sont de natures très variables et ils interagissent avec la circulation atmosphérique. Ils s’avèrent particulièrement difficiles à modéliser et leur réponse au réchauffement dans les modèles de climat représente la principale source d’incertitude sur les estimations du réchauffement global induit par les gaz à effet de serre. Si certains phénomènes sont relativement bien appréhendés, d’autres comme les mécanismes contrôlant les cumulus d’alizés, restent encore mal compris. Mieux comprendre ces mécanismes est ce qui a motivé l’organisation de la campagne de mesures aéroportées EUREC4A prévue en Janvier-Février 2020.

Cet article décrit en termes simples les difficultés de la modélisation des nuages et les avancées prévues qui devraient permettre de mieux prédire la réponse des nuages au réchauffement climatique, avec l’espoir de réduire un jour l’incertitude sur l’amplitude du changement climatique dans les prochaines décennies.

Légende de la photo : Avion français instrumenté pour la recherche en environnement (ATR-42 – SAFIRE) qui sera utilisé lors de la campagne d’étude EUREC4A qui se déroulera en 2020 au-dessus de l’Atlantique tropical.

Contact : camille.risi@lmd.jussieu.fr, bony@lmd.jussieu.fr